Comment créer des zones sécurisées dans les réseaux SCADA
Apprenez à créer des zones sécurisées dans les réseaux SCADA grâce à une segmentation efficace, une collaboration IT/OT, et des mesures de sécurité robustes pour protéger l'infrastructure critique.
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Comment créer des zones sécurisées dans les réseaux SCADA
Les systèmes de contrôle de supervision et d'acquisition de données (SCADA) sont essentiels pour gérer les processus industriels et les infrastructures critiques. Ces systèmes doivent équilibrer la disponibilité opérationnelle avec la sécurité, ce qui rend l'architecture du réseau essentielle pour protéger les environnements sensibles et potentiellement dangereux. Historiquement, les systèmes SCADA étaient isolés des réseaux informatiques, mais les avancées technologiques et le besoin d'intégration des données ont entraîné une convergence croissante, nécessitant une architecture de sécurité robuste.
L'origine du concept de zones sécurisées
L'idée de mettre en œuvre des zones sécurisées au sein des réseaux, en particulier SCADA, remonte aux débuts du réseautage informatique. Le concept est ancré dans la pratique de la segmentation des réseaux pour assurer la sécurité et la gestion, principes éclairés par l'avènement du concept de zone démilitarisée (DMZ) dans les réseaux informatiques. De même, les architectures de sécurité des systèmes de contrôle industriels (ICS) ont adapté l'utilisation des zones sécurisées comme moyen de protéger la technologie opérationnelle (OT) critique des menaces potentielles provenant à la fois de l'intérieur du réseau et des acteurs externes.
Architecture de réseau et conception des zones
La définition des zones sécurisées dans les réseaux SCADA implique d'identifier et de classer les actifs critiques en fonction de leur fonctionnalité et des voies de communication essentielles à l'intégrité opérationnelle.
1. Établir les couches de réseau principales
Zone d'entreprise : C'est le niveau le plus élevé et implique généralement des systèmes informatiques orientés vers les affaires. L'intégration avec le système SCADA doit être étroitement surveillée et contrôlée par des politiques de sécurité bien définies.
Zone démilitarisée (DMZ) : Un tampon entre l'entreprise et les zones plus sensibles. Héberge souvent des serveurs d'interface ou des passerelles pare-feu spécifiques à l'application qui médiatisent les demandes d'accès.
Zone des opérations (zone SCADA) : Cette zone contient des serveurs de gestion, des interfaces homme-machine (IHM) et des équipements SCADA fondamentaux qui doivent avoir un accès restreint pour éviter toute intervention malveillante.
Zone restreinte : Elle contient les composants les plus critiques tels que les automates programmables (PLC), les unités terminales distantes (RTU) et les capteurs. L'accès à cette couche et depuis celle-ci doit être strictement contrôlé et surveillé avec des dispositifs de sécurité armés.
2. Mise en œuvre de la segmentation du réseau
La segmentation du réseau dans les environnements SCADA garantit que même si un intrus réussit à pénétrer une couche, il ne peut pas nécessairement passer à une autre sans rencontrer des contrôles de sécurité substantiels. Utilisez des réseaux locaux virtuels (VLAN) et le contrôle d'accès au réseau (NAC) pour créer des séparations logiques, garantissant que les données de processus critiques restent isolées.
Collaboration IT/OT
L'un des défis pour sécuriser les réseaux SCADA est la collaboration nécessaire entre les équipes IT et OT. Historiquement, les environnements OT étaient isolés des IT pour des raisons de sécurité. Cependant, la transformation numérique dans les industries exige maintenant que ces deux domaines coopèrent sans compromettre la sécurité.
Audience culturelle et technique
Aligner les objectifs et les pratiques de sécurité entre IT et OT peut être complexe. Des initiatives comme les principes de sécuro-ops (DevSecOps) peuvent être adaptées à cet effet. Des sessions de formation régulières conjointes et des configurations d'équipes transverses, en plus d'avoir des indicateurs de sécurité partagés, facilitent une posture unifiée de sécurité tout en respectant la nature distincte des opérations dans chaque domaine.
Déploiement de la connectivité sécurisée
Connecter les réseaux SCADA de manière sécurisée implique de garantir que toutes les données traversant le réseau respectent la politique de sécurité et les besoins d'utilisation. Cela implique d'utiliser des protocoles de communication sécurisés tels que TLS/DTLS pour le chiffrement.
Contrôle d'accès et surveillance
Employer des politiques de contrôle d'accès strictes est primordial. Le contrôle d'accès basé sur les rôles (RBAC) garantit que seuls le personnel autorisé peuvent accéder à certaines sections du système SCADA. De plus, la surveillance continue via des systèmes de détection d'intrusion (IDS) et l'utilisation de systèmes de gestion des informations et événements de sécurité (SIEM) permettent une surveillance en temps réel des anomalies et une réponse instantanée aux menaces.
Conclusion
La création de zones sécurisées dans les réseaux SCADA est indispensable pour protéger les infrastructures critiques. En concevant une architecture qui intègre une forte segmentation, une connectivité sécurisée, et qui encourage la collaboration entre les équipes IT et OT, les organisations peuvent protéger leurs systèmes contre un paysage de menaces en constante évolution. Des examens réguliers et des mises à jour des mesures de sécurité sont recommandés pour s'adapter aux nouveaux défis et aux avancées technologiques.
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